Le faisan ou le roi du gibier à plume

La femelle est plus petite et plutôt que d'attirer l'attention, elle préfère un plumage de camouflage : brun à beige plus foncé, beaucoup plus terne que le mâle.
Les parties inférieures sont blanc sable, avec de légères « écailles » brun clair sur la gorge et la poitrine.
Les yeux sont jaune pâle tandis que le bec est de deux tons, blanchâtre et noirâtre.

Impossible de confondre coq et poule !

Les faisandeaux ressemblent à leur mère à la naissance et acquièrent leur plumage adulte entre deux et quatre mois.

Les pattes puissantes du faisan sont équipées de quatre doigts armés de griffes, adaptés aux grattements nécessaires pour rechercher la nourriture dans le sol.

Le mâle peut avoir des ergots, qu'il utilise pour dominer l'adversaire au cours des combats.

En Asie, d'où il est originaire, le faisan Colchide vit dans des forêts ouvertes ou des prairies.

Mais il a su s'adapter aux régions où il a été implanté. C'est dès l'Antiquité qu'il a été introduit en Europe.

Se nourrissant de graines variées, de fruits et d'insectes, le faisan s'accommode très bien des zones cultivées.

En France, on le trouve dans la plupart des départements, en faible ou moyenne altitude.
Il privilégie les paysages diversifiés où bois, haies et bosquets, cultures et jachères se mélangent.
Il ne boude pas pour autant les régions de bocage, la garrigue, les landes ou les régions marécageuses.

Après un envol bruyant, le faisan peut voler rapidement - entre 43 et 60 km/h avec des pointes à 95 km/h - mais il ne peut soutenir son vol sur de très longues distances.

Très visibles en vol, ses ailes sont courtes et arrondies.

Sédentaire, le faisan adopte un comportement territorial marqué au printemps. C'est la saison où les coqs lancent un chant à deux syllabes « koo kook », que l'on peut entendre à plus de 300m.

En automne-hiver, perchés dans les arbres pour la nuit, ce sont des « kook kook kook » très sonores qui retentissent.

Le Faisan vénéré, très coloré, est un cousin introduit le siècle dernier. © Jean-Pierre Chasseau / ONF

D'un naturel sauvage, la seule compagnie que le faisan tolère est la sienne.

C'est d'ailleurs uniquement en période de reproduction, de mars à août, (avec un pic en avril-mai) que les individus se rapprochent.

Le coq est ainsi volontiers polygame : un mâle dominant peut avoir jusqu'à 15 femelles .

Comment fait-il pour en séduire autant ?

Il court autour de chaque femelle avec l'aile pendante du côté de la femelle, retournant sa queue et gonflant ses barbes faciales (les taches rouges) afin de les mettre en avant.

Pendant 6 semaines, les femelles se nourrissent avec leur mâle, constituant des réserves pour la nidification.

La femelle dépose entre 8 et 14 œufs brun-vert dans le nid : une légère dépression grattée, tapissée de brindilles, d'herbes et de radicelles.

Elle les couvera seule pendant 24-25 jours.

A peine nés, les poussins s'empressent de quitter le nid. Pendant deux semaines, ils se nourriront d'insectes puis passeront à un régime plus végétal, comme les adultes. Au bout de 8 à 11 semaines, ils s'envoleront.

Et l'oiseau quitte son nid...