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Une morphologie surprenante

Parce que ce sont des mammifères volants, et nocturnes, les chauves-souris ont une morphologie très particulière qui leur permet à la fois de se déplacer, de se nourrir et de se reposer.

L’aile, un instrument extraordinaire

L'aile d'une chauve-souris correspond à une main d'homme, dont on aurait allongé les phalanges.

Entre ces phalanges s'insère une membrane alaire (appelée le patagium) dont le rôle est très important : elle permet à l'animal de planer, mais aussi de se protéger en s'enveloppant dans ses ailes (cas des Rhinolophes) et de réguler sa température. Quand elle vole, la chauve-souris voit en effet sa température monter. Elle peut l'abaisser en faisant circuler du sang dans ses ailes qui, au contact de l'air frais, se refroidit.

Mais l'aile serait inutile sans une machinerie bien montée. Des muscles très puissants s'accrochent à la poitrine et aux omoplates, afin d'apporter la force suffisante pour effectuer un vol battu. Si on devait comparer une chauve-souris à un homme, elle aurait une carrure imposante, avec un cœur et une cage thoracique trois fois plus volumineux !

Malgré cette mécanique sophistiquée, l'absence de queue en forme de gouvernail (la sienne lui permet surtout de capturer des insectes) oblige la chauve-souris à battre des ailes en permanence. En contrepartie, un animal volant à 50 km/heure peut réaliser un demi-tour de manière instantanée pour éviter un obstacle.

Des ultrasons pour voir la nuit

Pourvues d'une bonne vue mais aussi d'une bonne oreille, les chauves-souris peuvent chasser des insectes de jour à vue ou capturer des animaux au sol à l'ouïe (démontré chez les Oreillards). Mais l'essentiel de leur activité est nocturne. Leur vue, si elle reste bonne, est alors insuffisante pour se repérer dans l'espace aérien, encore plus pour permettre une chasse active. Elles ont en conséquence développé un système sophistiqué pour se déplacer : l'écholocation. Comme un sixième sens, il leur permet de "voir avec leurs oreilles" la nuit.

Via une morphologie particulière du larynx et du pharynx, elles émettent des cris spéciaux (des ultrasons) à des fréquences qui vont au-delà des sons audibles par l'homme, entre 20 et 120 kHz. Chaque animal possède une fréquence qui lui est propre, et son système auditif est spécialement adapté. Chaque ultrason émis est réfléchi sur un obstacle et revient à l'oreille de l'animal. Ce système est tellement précis qu'il lui permet de calculer la trajectoire de sa proie, mais aussi sa forme.

Avant de commencer à chasser, la chauve-souris dresse une carte de son territoire de chasse, comme un scanner de son espace vital, afin d'en définir les reliefs et les espaces où elle va pouvoir se mouvoir et voler sans risque de se blesser. Une fois la proie repérée, elle se lance à sa poursuite et oublie cette première phase de prospection. Après avoir pris quelques points de repères, elle connaît sa position exacte et calcule au fur et à mesure de sa progression dans la poursuite, sa position et sa trajectoire. Elle sait ainsi quel chemin le plus rapide et le plus efficace prendre, pour atteindre sa nourriture tant convoitée.

A chaque individu son cri

Si les appareils de détection ultrasonore permettent de reconnaître et d'étudier les espèces, ils sont encore trop limités pour permettre une identification acoustique des individus.

Chaque animal au sein de chaque espèce a un timbre de voix qui lui est propre, et qui lui permet de distinguer ses cris de ceux de ses cousins.

La tête en bas, sans risques ni efforts

La plupart des chiroptères adoptent une position particulière pour se protéger : ils se rendent inaccessibles en adoptant une position à l'envers, au plafond, qui les protège d'une possible attaque de prédateur (chats, martres, fouines).

Leur morphologie a subi pour cela quelques modifications. Leur système circulatoire évite d'envoyer tout le sang vers le cerveau. Mais c'est la modification du mécanisme d'accrochage qui est la plus extraordinaire : les pieds ont fait l'objet d'une rotation de 180°, idéale pour s'accrocher plus facilement à une paroi ou un objet. Une fois suspendues, c'est leur poids qui génère une tension sur les tendons, obligeant les griffes à conserver une position d'accrochage, sans demander le moindre effort à l'animal.

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