Des vestiges conservés en forêt
Au hasard d’une balade en forêt, le promeneur francilien peut s’étonner de la forme de certains reliefs. Peut-être cachent-ils l’un des vestiges du Camp retranché de Paris…
100 ans après sa construction, le Camp retranché de Paris (CRP) a presque entièrement disparu. Urbanisation et agriculture en ont effacé la plupart des vestiges.
Les forêts en ont néanmoins préservé une partie : ce milieu est propice à la conservation car les sols s’y érodent plus lentement que dans les zones agricoles ou urbaines, et les activités humaines y sont moins importantes.
Des traces visibles à l’œil nu
Certains vestiges, tels que les forts construits au XIXe siècle, sont en grande partie encore visibles dans le paysage francilien et notamment en forêt. Parfois devenus propriétés privées, ils ne font pas toujours, voire rarement, l'objet de valorisation patrimoniale mais sont bien identifiés.
D’autres vestiges tels que les positions d'infanterie ou les tranchées sont enfouis sous le sol et la végétation.
Un siècle après, seules des opérations archéologiques permettent d'en retrouver la trace. Plusieurs diagnostics d'archéologie préventive et des prospections aériennes ont mis au jour quelques-unes de ces structures en creux.
Les archéologues au travail
Les structures encore visibles sont celles qui ont été protégées par le couvert boisé. Ce sont aujourd’hui des objets d’études pour les archéologues. Ils travaillent avec des relevés Lidar qui leur permettent d'en révéler les empreintes.
L’Office national des forêts a entamé en 2007, un inventaire du patrimoine de la Grande Guerre dans les forêts domaniales franciliennes avec l’aide des services archéologiques des conseils généraux du Val-d’Oise et des Yvelines, et de bénévoles.
Les campagnes de prospections au sol ont permis de révéler une partie des ouvrages du CRP construits entre l’été 1914 et l’automne 1915 en Ile-de-France.