Chauves-souris : le Grand Rhinolophe
Le plus Grand Rhinolophe européen, présent en Europe occidentale, centrale et méridionale, du Sud de l'Angleterre à la Pologne, jusqu'aux pays méditerranéens.
- Description
Nom latin : Rhinolophus ferrumequinum
Son patagium et ses oreilles sont gris-brun clair, son dos plutôt gris-brun à roussâtre, son ventre gris-blanc à jaunâtre.
Comme les autres rhinolophes, il s'enveloppe dans ses ailes au repos.
Elément caractéristique : l'appendice supérieur de la selle est court et arrondi, alors que l'inférieur est pointu.
Risque de confusion : Rhinolophe Euryale, Rhinolophe de Mehely
- Habitat
Paysages diversifiés et semi-ouverts (boisements clairs de feuillus et résineux, broussailles, zones de pâtures, vergers, jardins, eaux stagnantes et courantes, agglomérations, paysages karstiques), spécifiques des régions chaudes.
On le trouve en montagne jusqu'à 2000 m.
Les colonies occupent principalement des greniers et des clochers dans le nord, alors qu'elles apprécient les caves et les galeries de mines dans le sud. Les quartiers d'hiver sont principalement axés vers les grottes et les galeries.
- Comportement
Après une hibernation de septembre-octobre à avril, les colonies réunissent au printemps jusqu'à 200 individus.
Les femelles donnent naissance à un seul jeune à la mi-juin et en juillet.
- Régime alimentaire
Sa technique de chasse est très particulière, caractéristique de son système d'écholocation et de sa morphologie alaire. Chaque individu reste solitaire, et s'accroche à une branche, la tête en bas, pour chasser à l'affût.
Le passage d'une proie éventuelle va déclencher une attaque de la part du prédateur. L'animal va se lâcher et fondre sur l'insecte (coléoptères, papillons, diptères, tricoptères et hyménoptères). Cette technique de chasse semble réduire considérablement les dépenses énergétiques de l'animal pour se nourrir.
Il est aussi capable d'aller au sol et de glaner le feuillage de la végétation arborée pour trouver ses proies.
- Menaces et protection
Comme le Petit Rhinolophe, cette espèce a vu ses populations chuter dramatiquement depuis 1960, conséquence d'une dégradation trop brutale et d'une banalisation du paysage en Europe occidentale.