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Développer un réseau de réserves biologiques à La Réunion

Les efforts menés depuis de longues années pour créer des réserves biologiques, les doter d’un plan de gestion adapté et les faire vivre, vont naturellement se poursuivre dans les prochaines années, avec l’appui des collectivités et de la communauté scientifique.

Aujourd’hui, un réseau de 11 réserves biologiques

Carte des réserves biologiques
Carte des réserves biologiques © ONF

Le réseau des 11 réserves biologiques couvre 33.474 ha, soit le tiers du domaine géré par l'ONF à La Réunion. Ils viennent s'ajouter aux 3.682 ha des deux réserves naturelles (Mare Longue et la Roche Écrite).

  1. les réserves biologiques créées jusqu'en 1995 (Mazerin, Hauts de Saint-Philippe, les Mares, Bébour, Cilaos, Bois-de- Nèfles) ont concerné de grands massifs de forêts de montagne (« bois de couleurs des Hauts ») et de landes de haute altitude, qui sont les milieux globalement les mieux préservés sur l'île
  1. à l'inverse, les milieux de basse et moyenne altitude, qui sont les plus raréfiés et les plus menacés, étaient très peu représentés
  1. l'accent a donc été mis au cours des dernières années sur la création de réserves pour inclure ces milieux : Réserve biologique du Bras de Merles (forêt semi-sèche) en 1999, celle des Makes (forêt de moyenne altitude) en 2002, celle de « Bois de Couleurs des Bas» (forêt humide basse altitude) et celle du Littoral de Saint-Philippe (milieux littoraux) en 2002.
  1. Dans le même temps, d'autres réserves ont été créées ou agrandies à plus haute altitude : Réserve biologique du Piton de la Fournaise en 2002, de Notre-Dame de la Paix en 2004 et de Bélouve en 2002.

De nouvelles réserves en projet

Quiétude d'un sous-bois littoral de basse altitude (forêt de Bois Blanc)
Quiétude d'un sous-bois littoral de basse altitude (forêt de Bois Blanc) © Colette Dufour Assicanon / ONF

Pratiquement tous les grands types de végétation indigène, du niveau de la mer jusqu'aux plus hauts sommets, sont donc aujourd'hui représentés.

Restent les deux derniers grands types de végétation indigène qui seront intégrés dans deux nouvelles réserves biologiques : les fourrés à Petits Tamarins des Hauts (Sophora denudata) au Piton Textor et les formations à Avoune (fourrés à Erica reunionensis) à Mare à Boue.

La part des forêts de basse et moyenne altitude classée en réserve devra être renforcée. Toutefois, les vestiges de ces forêts sont souvent extrêmement dégradés ou sur des remparts totalement inaccessibles. Le classement en réserve concernera donc les secteurs où il est urgent et encore possible d'intervenir : la Grande Chaloupe, Bois-Blanc, la Providence, Cap Noir...

En forêt de montagne, et de façon moins prioritaire, de nouvelles réserves seront créées pour intégrer d'autres ensembles riches et fonctionnels (Plaine des Fougères, Palmistes, Tévelave). Certaines réserves existantes seront également agrandies (Cilaos, Bois-de-Nèfles).

Une action complémentaire avec d’autres mesures de protection

Les réserves biologiques ne sont, bien sûr, pas le seul outil de protection des espaces naturels. Elles sont bien adaptées pour les forêts bénéficiant du régime forestier mais doivent être complémentaires d'autres mesures de protection, en particulier dans les forêts de basse et moyenne altitude dont une large part n'est pas gérée par l'ONF : classement de protection dans les documents d'urbanisme, maîtrise foncière et gestion au titre des Espaces naturels sensibles par le Département, réserve naturelle...

Enfin, l'ensemble du réseau de réserves biologiques se situera prochainement au coeur du futur Parc national de La Réunion. Ces réserves permettent d'identifier, parmi le très vaste territoire du futur parc, les priorités de conservation et de les doter de documents de gestion et de programmes d'actions spécifiques et adaptés à chaque enjeu particulier. Les réserves biologiques seront donc un des outils opérationnels pour répondre à l'objectif général de conservation et de partage du Parc national.

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