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Le partenariat ONF - LPO

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et l’ONF ont décidé d’unir leurs efforts afin d’améliorer la conservation des oiseaux de nos forêts.

Si l’ONF joue un rôle économique de premier plan en approvisionnant la société en bois, sa mission consiste aussi à veiller à l’équilibre d’écosystèmes favorables à la biodiversité dans les forêts publiques dont il assure la gestion.

La LPO œuvre pour favoriser toute mesure de protection des oiseaux et a développé une expertise remarquable en la matière. Il était naturel que ces deux organismes allient leurs forces et mettent en commun leurs compétences respectives pour servir un même objectif.

En 2012, la convention cadre définissant les objectifs généraux de collaboration a été renouvelée entre les deux structures.

Office national des forêts Ligue pour la protection des oiseaux

Mise en place d'un comité national avifaune "LPO-ONF"

Ce comité se réunit 2 à 3 fois par an. Il traite des sujets d'actualité des deux structures et des nouveaux projets à développer conjointement (espèces forestières prioritaires... ).

Il s'attache également à résoudre les éventuels conflits locaux.

Edition d’un bulletin "La feuille et la plume", outil d’échange et d’information

Ce bulletin est la lettre d'information semestrielle sur les résultats et les actions menées en commun par l'ONF et la LPO, découlant de la convention de partenariat. Elle est publiée sur les réseaux Internet des deux organismes.

Le réseau sur les petites chouettes de montagne

Cette minuscule chouette chevêchette de la taille d'un étourneau (Glaucidium passerinum) niche dans une loge de Pic épeiche et se nourrit de petits rongeurs et de passereaux
Cette minuscule chouette chevêchette (Glaucidium passerinum) de la taille d'un étourneau niche dans une loge de Pic épeiche et se nourrit de petits rongeurs et de passereaux © Yvan Orecchioni / ONF

La Chouette de Tengmalm et la Chevêchette d'Europe ont longtemps été méconnues en France. Ces deux espèces vivent dans des sites reculés, souvent en montagne et difficiles d'accès.

Ce réseau vise à réunir les passionnés de ces deux rapaces nocturnes (et diurne pour la Chevêchette), afin de partager, échanger et mettre en commun les connaissances acquises et ainsi combler les lacunes sur la répartition, les effectifs et l'écologie de ces rapaces nocturnes.

Les données récoltées permettront de proposer aux gestionnaires forestiers des mesures permettant le maintien ou la restauration d'un habitat favorable à la Chouette de Tengmalm et à la Chevêchette d'Europe.

Déclinaison aux niveaux régional, départemental et local de la convention nationale

Elle s'accompagne de la mise en place de collaborations entre les délégations, antennes et groupes LPO et les directions régionales et territoriales de l'ONF.

Les collaborations concernent des inventaires et suivis (exemple : recensement des rapaces en forêt de Tronçais, suivi du Gravelot à collier interrompu...), des préconisations de gestion sylvicole, la rédaction de plans de gestion et la gestion de sites naturels (réserves naturelles, sites Natura 2000), la réalisation d'outils de sensibilisation (panneaux de sensibilisation sur les rapaces, brochures sur le Circaète Jean-le-Blanc et la Chouette de Tengmalm, exposition mobile sur la Cigogne noire...).

La coordination conjointe d’un réseau de suivi et de connaissance de la Cigogne noire

Illustration
© Fabrice Croset / LPO

Ce réseau est mis en place depuis 1994.

Depuis la découverte du premier nid en 1973 en Indre-et-Loire, l'extension géographique de la population est effective mais paraît excessivement lente. Les dérangements liés à la fréquentation humaine et la réalisation des coupes et travaux forestiers sur les sites de nidification peuvent compromettre la réussite de la reproduction lorsqu'ils se produisent pendant la période de reproduction.

Les actions menées jusqu'à présent sur l'espèce sont la recherche et le suivi des couples nicheurs, la localisation des nids et le baguage des jeunes, le suivi des cigognes noires lors des haltes migratoires et en migration et l'organisation d'une réunion annuelle du réseau. 

Pour illustrer ce partenariat, en 2012, un site Internet entièrement consacré à cette espèces forestière emblématique, a été mis en ligne par l'ONF et la LPO. 

Le 6e colloque international consacré à l'espèce a été organisé en 2012 par l'ONF et la LPO à Châlons-en-Champagne.

Le programme pluriannuel "Oiseaux des Bois"

Ce programme repose sur la problématique "des oiseaux et des hommes".

Ses objectifs : concilier les activités socio-économiques des forêts de production de plaine avec la conservation des espèces patrimoniales et développer des pratiques de gestion durable favorable à l'avifaune.

Plus précisément, ce projet s'est attaché à identifier et expérimenter des protocoles de gestion et d'exploitation de la forêt, compatibles avec la préservation de l'avifaune patrimoniale. Il vise également à la préservation des milieux favorables à la nidification des espèces forestières, à la conservation des arbres portant les nids et à la réduction des dérangements d'origine anthropique.

Il a été mené sur trois sites ateliers :

  • la forêt domaniale de Moulières (Vienne)
  • la forêt domaniale d'Orléans (Loiret)
  • le massif de la forêt d'Orient (Aube)

et a concerné trois groupes fonctionnels d'espèces : les rapaces, les pics et les oiseaux des clairières.
Les actes du colloque de restitution de ces travaux, qui a eu lieu en novembre 2011, ont été publiés dans le n°6 HS des Rendez-vous techniques, téléchargeable en ligne.

Plans de restauration des espèces menacées

L'ONF participe également à la mise en œuvre de plusieurs plans de restauration d'espèces menacées en France.

C'est le cas par exemple du Milan royal et du Balbuzard pêcheur.

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