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Le lombric ou l’allié des jardiniers

La première source terrestre de protéines

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Illustration © Jean Michel Douche / ONF

Alors que la plupart du temps, il ne provoque qu'une grimace un peu dégoûtée, les jardiniers lui rendent hommage.

Le lombric, Lumbricus terrestris, plus communément appelé ver de terre, est en effet un allié précieux des jardiniers.

Et puis, il serait temps de s'intéresser à ces oligochètes car ils sont très nombreux : sur un hectare de sol forestier, on estime à un à deux millions le nombre de lombrics qui s'y trouveraient !

A l'échelle du globe, ils constituent la première source de protéines soit 80% du poids des animaux terrestres !

Des anneaux différenciés

De loin, le lombric semble en tout point pareil, mais certains des segments qui le composent sont différents des autres, cylindriques :

  • à l'avant, le prostomium est en forme de pointe
  • juste derrière se trouve le péristomium qui porte la bouche
  • à l'opposé, le dernier segment, le pygidium, plus aplati, porte l'anus.

Ce sont les seuls à ne pas porter quatre paires de soies (petits poils durs).

Une locomotion particulière

Deux couches de muscles, une interne avec des muscles longitudinaux, l'autre externe composée de muscles circulaires permettent sa locomotion.

Il contracte d'abord ses muscles circulaires et rétracte les soies, étirant ainsi la partie avant du segment qui avance. Puis il contracte les muscles longitudinaux et étend ses soies, ce qui raccourcit le segment en tirant vers l'avant sa partie arrière.
Cette action se propage de l'avant vers l'arrière et permet au lombric de se déplacer dans le sol.

Dépourvu de poumons, le lombric respire par son tégument (peau). Celui-ci est maintenu humide par les glandes de l'épiderme qui produisent continuellement du mucus.

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Illustration © Jean-Marc Brezard / ONF

Lombric, aérateur du sol

En quoi est-il donc un allié des jardiniers ?

D'une part, il ne cesse de se déplacer de haut en bas, dans le sol, jusqu'à 2 m de profondeur, en creusant des galeries : cette action mélange, aère et draine le sol.

De plus, les galeries qu'il creuse facilitent l'installation des racines.

Il est saprophage, il se nourrit donc de matière végétale en décomposition et de feuilles morte, et enrichit la matière qu'il ingère de flore microbienne, participant à un enrichissement du sol.

Un animal hermaphrodite

Le lombric est hermaphrodite, ce qui signifie qu'il porte à la fois des organes reproducteurs mâles et femelles : une paire de testicule dans les segments 10 et 11 et une paire d'ovaire dans le treizième.

Mais pour se reproduire, ils doivent cependant être deux !

Les deux lombrics se placent tête bêche et secrètent, grâce au clitellum - le bourrelet tégumentaire présent sur les segments 32 à 37 - un mucus qui vient former une sorte de cocon autour d'eux. L'un des deux émet le sperme qui est recueilli par les réceptacles séminaux de l'autre.

A la naissance, les bébés lombrics sont identiques aux adultes.

Des ennemis partout !

En plus du méchant coup de pelle, le lombric doit se méfier de la taupe, du hérisson, de la musaraigne, du blaireau, du renard, des grenouilles et crapauds mais aussi de quelques oiseaux, serpents et lézards qui le choisissent à leur menu !

Et mettons fin à un mythe : un ver de terre coupé en deux ne donne pas naissance à deux vers de terre.

Par contre, si une des extrémités contient la tête, le clitellum et une dizaine de segments, complémentaires, elle pourra se régénérer en un lombric complet.

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