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Le Geai des chênes ou la sentinelle de la forêt

Le Geai des chênes est la sentinelle de la forêt. Au moindre danger potentiel, ce bel oiseau coloré alerte tous les habitants en poussant un cri strident assez désagréable.

Un chant reconnaissable entre tous

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Illustration © Jean Michel Douche / ONF

En fait, son chant est très varié : cris rauques, brefs, forts et stridents, gloussements, sifflements.

On dit que le geai cacarde, cajole, frigulote ou jase.
Bon imitateur, il peut imiter les chants et cris d'autres oiseaux et même ceux du chat et du cheval !

En plus de ces talents, on peut lui reconnaître un don pour accorder les couleurs.

Une signature en bleu et blanc

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Illustration © Jean Michel Douche / ONF

L'association de  tons clairs et foncés  de son plumage bigarré attirent l'œil de très loin : un dos brun rosé, un croupion blanc visible en vol, une queue noire et surtout des couvertures alaires bleues striées de noir et de blanc.

Ces fameuses petites plumes  se retrouvent sur les chapeaux des amoureux de la nature  La couronne de sa tête est légèrement striée et peut se dresser comme une huppe.

Il n'existe pas de dimorphisme sexuel, même si les femelles sont généralement un peu plus petites que les mâles.

Dans la famille corbeaux, je demande le geai

Passériforme de la famille des Corvidés, le geai des chênes, Garrulus glandarius de son nom latin, mesure 34 cm pour un poids oscillant entre 140 et 190g. Son envergure va de 45 à 55 cm.

Au fait, pourquoi ce gros passereau est nommé « geai des chênes »? Parce qu'il est friand des glands de ce dernier.

Un ami des forestier

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Illustration © Alain Blumet / ONF

Omnivore mais à dominante végétale, le geai affectionne particulièrement les glands des chênes.

Fin gourmet, il s'assure que les glands qu'il récolte sont exempts de parasites. Grâce à une poche sous son bec, il peut stocker jusqu'à quatre glands qu'il récolte avant de les cacher.

A l'automne, il se constitue des réserves en cachant de la nourriture sous des racines, des mousses, des feuilles, à l'intérieur de souches d'arbre...Pour mémoriser ses cachettes, il se sert de points de repères et va même jusqu'à en constituer avec de petits cailloux.

Mais il lui arrive de ne plus se souvenir de l'endroit de sa cachette ou que les repères aient été détruits: il participe ainsi à la dissémination des chênes puisque les glands non mangés germent sur place.

Régime varié

Il consomme également d'autres graines et apprécie particulièrement le maïs qu'il va chercher dans les cultures à la lisière des forêts, son habitat de prédilection.

Il croque aussi des insectes, des vers, des fruits et même des œufs ou des oisillons qu'il va chercher dans les nids des petits passereaux.

En hiver, il peut visiter les jardins à la recherche d'un complément de nourriture : si une mangeoire est installée, il viendra de préférence le matin, faisant fuir les autres oiseaux.

Sédentaire et plutôt solitaire, il ne vit en petits groupes qu'au moment de la reproduction, vers fin mars début avril. Son chant se fait alors plus mélodieux, afin de séduire sa partenaire.

Un nid coincé dans une fourche

Lorsque le couple est formé, il construit le nid, à base de petites branches, garnies de fines racines.

Il le place généralement dans la fourche d'un arbre ou d'un grand arbuste.

Entre avril et juillet, la femelle pond de 5 à 7 œufs de couleur olive clair, avec un fin moucheté. La couvaison dure 16 jours, période où mâle et femelle sont quasiment silencieux.

Les jeunes quitteront le nid une vingtaine de jours après leur naissance.

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