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Les zones humides littorales de Guyane

En Guyane, les zones humides sont essentiellement localisées le long de la bande côtière, sur les alluvions marines quaternaires de la "plaine côtière récente" et plus rarement dans la "plaine côtière ancienne". Les principales formations végétales sont la mangrove, les marais à dominante herbacée, la forêt marécageuse, chacune d'elle comportant de nombreuses variantes.

La mangrove

Illustration des Palétuviers rouges
Illustration des Palétuviers rouges © O. COPIN / GEPOG

La mangrove de Guyane qui s'étend sur presque toute la longueur du littoral n'occupe qu'une modeste superficie (500 km²) en comparaison avec les autres types de forêts. Cela représente une superficie totale d'environ 70 000 hectares. On distingue deux types de mangroves, la mangrove côtière et la mangrove d'estuaire. La mangrove côtière est dominée par deux espèces : le palétuvier gris (Laguncularia racemosa), espèce pionnière par excellence, et surtout le palétuvier blanc (Avicennia germinans) qui forme des ensembles pratiquement monospécifiques. La mangrove d'estuaire est dominée par les palétuviers rouges.

L'état actuel de dégradation par l'Homme de la mangrove côtière est important au niveau des agglomérations les plus grandes (Cayenne et Kourou). Les palétuviers sont en effet systématiquement abattus, car ils ont en général mauvaise presse auprès des citadins.

Les marais

Ils se trouvent sur les vases marines récentes, généralement en retrait de la mangrove et occupent, en Guyane, une superficie voisine de 1.500 km². A l'exception de quelques petits marais situés dans l'étroite bande côtière de Cayenne à Organabo, ils sont localisés essentiellement dans les régions nord-est entre Cayenne et le Bas-Oyapock (Savane Gabrielle, Plaine de Kaw, Pointe Behague) et nord ouest entre Organabo et Saint-Laurent-du- Maroni (Savane Sarcelle).

Grandes rizières de Mana
Grandes rizières de Mana © N. de Pracontal / GEPOG

Quatre types de marais se succèdent de la mangrove vers l'intérieur : les marais à Eleocharis mutata, appelés encore savanes à palétuviers morts et situés sur des argiles encore salés ; les marais à Typha angustifolia et Cyperus articulatus, marais à grandes herbes de plus de 2 m de hauteur ; les marais d'eau douce à Cypéracées et fougères, appelés encore tourbières (ce sont de loin les marais les plus étendus) ; les marais à Echinochloa polystachya. Ces "savanes à graminées" semblent uniquement localisées dans la haute vallée de la rivière de Kaw.

A l'heure actuelle, une partie des marais de Mana a été détruite pour la riziculture, ceux de Kaw sont désormais protégés par une Réserve Naturelle Nationale.

Les forêts marécageuses

Les forêts marécageuses occupent en Guyane plus de 3.000 km². Elles sont principalement localisées le long de la plaine côtière récente et plus rarement dans la plaine côtière ancienne mais on les trouve également partout à l'intérieur le long des cours d'eau, dans le fond des thalwegs sur les alluvions fluviales.

A l'exception des abords immédiats des villes, la forêt marécageuse n'est actuellement pas détruite par l'homme, mais d'importantes menaces pèsent toujours sur les vastes étendues riches en "pinots" (les pinotières) du Bas-Oyapock et du Bas-Approuague. Ces régions ont déjà été partiellement et périodiquement exploitées de façon le plus souvent anarchique, pour la mise en conserve des coeurs de palmier.

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