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Les zones humides littorales de Guadeloupe

Les étendues marécageuses côtières sont localisées dans les régions basses du littoral. Elles atteignent leur plus grand développement dans les secteurs des plaines côtières et d'estuaires : plaines des Abymes et de Morne-à-l'Eau, estuaire de la Grande Rivière à Goyave ... Sur les 7500 ha occupés par ces formations végétales dans l'archipel guadeloupéen, environ 4/5e se répartissent à la périphérie du Grand Cul-de-Sac Marin et de part et d'autre de la Rivière Salée.

Les principales zones humides littorales de Guadeloupe
Les principales zones humides littorales de Guadeloupe © ONF

Les zones humides littorales hier et aujourd'hui : des milieux fragilisés et menacés

Ilot La Biche : Un des îlots de la Réserve Naturelle du Grand Cul-de-Sac Marin
Ilot La Biche : Un des îlots de la Réserve Naturelle du Grand Cul-de-Sac Marin © ONF

Les premiers européens se livrent, dès leur arrivée, à d'importants travaux de défrichements et de remblaiements pour récupérer les marécages et les marais, perçus comme des terres insalubres. Par la suite, d'importants déboisements sont effectués à proximité des vastes plantations sucrières pour satisfaire la demande de bois à brûler pour les usages domestiques et industriels.

Le déboisement de secteurs couverts par la forêt marécageuse a conduit à la plupart des prairies humides actuelles. Avant que le nord-est de la Basse-Terre ne soit transformé en une vaste plaine agricole, la forêt marécageuse à Pterocarpus remontait le long des cours d'eau jusqu'au pied de la montagne. Les prairies humides actuelles témoignent de l'existence passée de cette forêt.

Aujourd'hui, les menaces qui pèsent sur l'ensemble des milieux humides du littoral proviennent surtout de l'essor industriel et démographique de l'île. La pression humaine importante qui s'exerce à la périphérie de ces milieux pose deux grands types de problèmes : d'une part le besoin grandissant d'espace disponible et d'autre part l'élimination de déchets et résidus de toute nature.

Les zones les plus menacées, dans leur fonctionnement, sont les zones marécageuses de Jarry et de la région pointoise qui ne cessent de reculer pour laisser place aux aménagements urbains (extension de réseau routier, de la zone aéroportuaire, de la zone industrielle, ...).

Les mangroves

Feuilles et fleurs du Palétuvier noir (Avicenia germinans)
Feuilles et fleurs du Palétuvier noir (Avicenia germinans) © R. DORE / ONF

Le type de mangrove dit ouverte est représenté par les mangroves du Grand Cul-de-Sac Marin situées au sud de Petit-Canal mais aussi par les petites mangroves d'estuaire au vent de la Basse-Terre.

Les mangroves captives importantes de Guadeloupe s'étendent au nord et au sud de Port-Louis (jusqu'à la Pointe Sable de Bar). On trouve des poches de mangrove captive le long de la côte sud de la Grande-Terre (jusqu'à la Pointe des Châteaux), sur la façade nord de l'Ilet Fajou, à l'embouchure de la rivière Vieux-Fort à Marie-Galante et sur la grève atlantique du Grand-Ilet aux Saintes.

La forêt marécageuse

La forêt marécageuse représente en Guadeloupe plus de 5000 ha. Malgré sa constante régression depuis la colonisation, la forêt marécageuse guadeloupéenne constitue le plus grand massif de ce type dans la Caraïbe et dans le monde. Les étendues couvertes par cette forêt en Guadeloupe sont parmi les plus vastes des Antilles.
Forêt marécageuse de Golconde : située dans le Gand Cul-de-Sac Marin, elle fait l'objet d'une expérimentation de restauration de l'espèce P.officinalis
Forêt marécageuse de Golconde : située dans le Gand Cul-de-Sac Marin, elle fait l'objet d'une expérimentation de restauration de l'espèce P.officinalis © ONF

Les marais et prairies humides

Marais de Port-Louis : site aménagé, pouvant accueillir le public pour une découverte des richesses du milieu naturel de la mangrove
Marais de Port-Louis : site aménagé, pouvant accueillir le public pour une découverte des richesses du milieu naturel de la mangrove © ONF
  • Les marais saumâtres occupent de vastes superficies en Grande-Terre. Ils sont le plus souvent situés entre la mangrove et la forêt marécageuse. Les plus grands, qui sont aussi les plus connus, ont pour nom : Marais Choisy, Marais Lambis, Marais des Jumeaux, Marais de Port-Louis,...
  • Les marais d'eau douce se rencontrent principalement en Basse-Terre, aux abords de la forêt marécageuse. Ils se développent sur des sols non salés et gorgés d'eau.
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