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En savoir plus Etat des lieux des espèces invasives en Guadeloupe

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Illustration © ONF

Retour sur l'histoire des introductions d'espèces invasives

Les introductions d'espèces dans les collectivités d'Outre-mer ne sont pas un phénomène récent. Les Antilles françaises ont vu leur faune de mammifères terrestres endémiques disparaître et remplacée par des espèces introduites.

La flore vasculaire indigène de Guadeloupe compte environ 1.600 espèces dont 330 (soit 13%) sont endémiques des Petites Antilles et 32 (soit 2%) sont endémiques de la Guadeloupe (Source : Fournet et Sastre 2002).

Sur les 605 espèces animales recensées, 102 sont endémiques.

Le peuplement végétal et animal de la Guadeloupe s'est réalisé de façon fortuite et discontinue. Il est difficile de définir le statut des espèces qui peuvent facilement migrer d'une île à l'autre. Cependant, les différentes migrations humaines sont à l'origine de l'introduction, volontaire ou accidentelle, de nombreuses espèces aujourd'hui naturalisées.

Le point, par catégorie, sur les espèces invasives

Les plantes exotiques

16 espèces ont un caractère plus ou moins envahissant. Parmi ceux-ci le bambou, le Pin caraïbe, le Pomme rose et le Tulipier du Gabon qui sont considérés comme potentiellement envahissants.

Les mammifères

8 espèces constituent des populations allochtones (étrangères) dont l'Agouti, le Rat noir, la Petite Mangouste et l'écureuil.

Les oiseaux

10 espèces sont considérées comme invasives dont la Tourterelle turque et le Moineau domestique.

Les reptiles

7 espèces sont « étrangères » dont la Tortue charbonnière, la Trachemyde de Porto-Rico, la Tortue de Floride et l'Iguane vert.

Les insectes

On y trouve l'espèce qui suscite le plus d'inquiétude : la Fourmi manioc. Originaire d'Amérique du Sud, elle a été détectée en Guadeloupe dans les années 1950. Longtemps ravageur agricole, la Fourmi manioc, défoliante (destructrice de végétation) a récemment envahi la forêt à la faveur des chemins qu'on y a tracés et du cyclone de 1995. En expansion constante, elle est retrouvée jusqu'à 700 m d'altitude et met en péril les fougères arborescentes de la forêt dense humide. L'espèce est absente des autres îles de l'archipel.

Notons également, la Cochenille des Cycas, découverte en 2003 et maintenant détectée sur quasiment tout le territoire, et la cigale présente sur plus de la moitié de la Basse-Terre.

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