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Questions / réponses A propos des oiseaux forestiers

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Illustration © Alain Perthuis / ONF

Où est-on le plus susceptible de voir des oiseaux forestiers ?

Il y a des oiseaux dans toutes les forêts.

Les plus riches sont les plus naturelles d'aspect, pas trop denses. Evitez les plantations régulières, mais cherchez aussi en revanche dans les coupes récentes très ouvertes, où des espèces différentes et plus visibles peuvent se rencontrer (fauvettes).

Pour voir les espèces particulières, se reporter à leurs distributions géographiques propres et à leur type de forêt préféré.

Il peut être utile de visiter les réserves naturelles (près de 100 sur le territoire métropolitain recèlent des boisements), les réserves biologiques de l'ONF (178 existantes à l'heure actuelle) ainsi que, bien sûr, les parcs nationaux. Les forêts y sont en général plus âgées, moins perturbées et plus étendues, donc plus favorables à certaines espèces rares, tels que les tétras, les chouettes de Tengmalm ou chevêchette, le Pic tridactyle, etc.

Mais de belles forêts de plaine, exploitées, sont riches bien que non protégées (Lorraine, Bourgogne, Centre, Ile-de-France, Normandie, etc.).

Comment les y voir ?

Il est souvent difficile, pour le débutant, de bien voir les oiseaux en forêt. Parce qu'ils ont des prédateurs, ils sont naturellement méfiants et discrets.

Au printemps (mars à juin), la forêt résonne partout du chant des mâles et d'ailleurs beaucoup plus le matin de bonne heure qu'à tout autre moment de la journée.

En été, la nidification est pratiquement terminée, les oiseaux muent et les premiers migrateurs nous quittent.

D'octobre à février, il y a peu d'oiseaux en forêt. Ils se déplacent souvent en petits groupes (mésanges, roitelets, grimpereaux...) et crient peu. Malgré l'absence de feuilles, même les sédentaires sont peu visibles.

Seule façon de bien voir les oiseaux :

  • une marche lente, silencieuse, sans mouvements brusques
  • avec des vêtements de couleur neutre.

Comme toujours, les jumelles sont nécessaires pour les reconnaître, fût-ce à courte distance. Trouver les nids reste une affaire de chance, mais on les verra plus facilement après la chute des feuilles.

ATTENTION aux trous dans les arbres : on peut savoir s'ils sont occupés par les cris des jeunes à l'intérieur, les fientes blanches au-dessous et par observation.

Le rappel par diffusion du chant d'une espèce : c'est une technique de professionnel, destinée à faire venir un chanteur qu'on ne peut voir ou identifier. Un emploi fréquent est déconseillé à cause du dérangement qu'il apporte aux oiseaux. Les ornithologues de terrain le remplacent en faisant des séries des "pchii-pchii-pchii..." qui intriguent certains passereaux et les font s'approcher.

Jumelles et prises de vue

Jumelles

Elles sont absolument indispensables en toutes circonstances ; choisir de préférence des jumelles à prismes "en toit" (droites) car moins encombrantes. 8x40 ou 10x40 sont les meilleurs compromis entre le grossissement et le champ (et la luminosité). Il y en a à tous les prix ! Demandez l'avis à des revendeurs spécialistes ornithologues, seuls à même de bien conseiller.

Prises de vue

Attention au manque de lumière, les oiseaux se confondent bien dans le feuillage.

Faut-il aider les oiseaux forestiers ?

Contrairement aux zones urbanisées, la forêt forme un milieu naturel avec son avifaune particulière, adaptée aux ressources disponibles et qu'il n'est pas souhaitable de déséquilibrer. Aussi intervient on généralement peu pour protéger les oiseaux en forêt : la gestion des milieux (sylviculture) et le contrôle de la chasse sont les mesures les plus efficaces.

Il convient cependant parfois de limiter l'accès à certaines zones sensibles : tourbières, nidifications d'espèces rares et plus généralement vulnérables à la divagation des chiens.

Les mesures de protection courantes dans les jardins et les parcs (pose de nichoirs, agrainage en hiver) ne sont généralement pas nécessaires dans les forêts, et sont surtout employées dans le cadre d'études scientifiques.

La fourniture en trop grand nombre de sites artificiels de nidification ou d'un surcroît de nourriture favorise évidemment les espèces concernées, mais risque à terme d'augmenter leurs effectifs de façon anormale et de nuire ainsi à d'autres espèces soumises à leur compétition.

Qui contacter pour aller plus loin ?

La Ligue de protection des oiseaux (LPO) et ses délégations organisent des sorties de terrain, conférences, initiations et activités diverses autour de la connaissance et de la protection des oiseaux (cf. adresses sur le site internet de la LPO).

Par ailleurs, toutes les régions ont leurs associations ornithologiques locales susceptibles de répondre aux demandes. La plupart ne limitent d'ailleurs pas leurs centres d'intérêts aux seuls oiseaux.

Les réserves spécialement aménagées pour l'accueil des ornithologues et la vision des oiseaux ne sont généralement pas des forêts (Camargue, Sept Iles, Moeze, Villard des Dombes...).

Sans oublier les manifestations d'ampleur nationale, comme La nuit de la Chouette en mars.

 

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