Les filières de transformation
Soutenir la filière locale
Un audit de la filière bois, réalisé en 2006-2007 à l'initiative du Conseil régional, a précisé les axes et actions à entreprendre pour pérenniser et dynamiser cette activité à caractère durable de l'économie martiniquaise.
Les pouvoirs publics et les collectivités locales se mobilisent par ailleurs en finançant par exemple :
- l'entretien et le développement de la voirie forestière (bétonnage de chaussée notamment),
- une étude sur les possibilités de débardage par câble ;
- des aides à l’acquisition de matériel lourd en exploitation forestière ;
- une étude cartographique sur les forêts de Martinique.
La première transformation
Aidée par les pouvoirs publics, une filière bois de première transformation s'est mise en place au cours des 25 dernières années.
L'île abrite 3 scieries susceptibles chacune de traiter environ 1.500 m3 de bois d'œuvre acheté sur pied. A cela s'ajoutent quelques scieurs traditionnels à l'alaskane qui découpent les grandes planches directectement sur place et les sortent de la forêt à dos d'homme.
Toutefois, les besoins actuels du marché ne permettent pas à ces structures de tourner à plein régime. Dans le même temps, il leur faut pourtant stocker le bois nécessaire à l'approvisionnement des artisans locaux.

La deuxième transformation
La quasi-totalité des entreprises de la filière bois martiniquaise sont acteurs de filière dite « de seconde transformation », c'est-à-dire de façonnage du bois. Ce sont souvent des artisans ou des petites structures de transformation qui opèrent dans des domaines variés : ébénisterie, menuiserie, fabrication de meubles et, plus récemment, construction de charpentes et de maisons en bois.
Beaucoup utilisent les essences locales, dont les qualités s'adaptent bien à ces différents domaines. Le mahogany, facile à travailler et à sécher, souple et solide, est un bois recherché qui est devenu l'essence de prédilection des ébénistes martiniquais.
Pour faire face aux besoins, les volumes de bois importés sont toutefois importants. L'essentiel des importations est constitué de bois sciés composés à 30% de bois tropicaux en provenance du Brésil et de Guyane française.
Le principal débouché reste la construction de meubles, pour lesquels il existe différentes gammes :
- bas de gamme : panneaux particules ou fibres
- milieu et haut de gamme : meuble en massif, mobilier de style, teinte merisier.
Mais la Martinique exporte aussi des meubles. Certains artisans ébénistes essayent d'élargir leur clientèle en se développant à l'export et en adoptant de nouvelles formes. Objectif : toucher un nouveau public et trouver des nouveaux vecteurs de développement.