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Projet Redd+ Plateau des Guyanes

Une coopération internationale pour valoriser le carbone des forêts du Plateau des Guyanes en évitant la déforestation et la dégradation forestière.

Vue sur la forêt du haut du Piton Armontabo
Piton Armontabo - Guyane © Olivier Brunaux / ONF

Le projet Redd+ Plateau des Guyanes est issu des réflexions menées au sommet mondial de Poznan en 2009 où le Guyana, le Suriname, la France et l’Etat de l’Amapa se sont entendus pour promouvoir un développement à faible impact carbone et récompenser les efforts mis en œuvre soit pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et la dégradation des forêts soit les actions visant à conserver ou augmenter le stock de carbone forestier.

Ces pays partagent en commun un territoire majoritairement forestier, avec historiquement un faible taux de déforestation, une biodiversité exceptionnelle et un riche patrimoine culturel.

  • Le projet a débuté en janvier 2013. Il est porté par l’ONF Guyane en partenariat avec sa filiale ONF International et en coopération avec les services forestiers du Guyana (GFC) de Surinam (SBB) et le l’Amapa pour le Brésil (IEF).
  • L’objectif est de mesurer les opportunités des pays à entrer sur le marché carbone et éventuellement initier la démarche du mécanisme Redd+.

Trois axes pour le projet

Ce projet de 2,8 millions d’euros est financé par des fonds européens FEDER du programme INTERREG, le Fonds français pour l’environnement mondial, la Région Guyane et l’ONF. Il se déroule en trois axes :

  • l’inventaire de la ressource carbone forestier avec une méthodologie commune
  • la quantification et spatialisation des facteurs de déforestation et dégradation forestière
  • la modélisation pour chaque pays de scénarios d’aménagement et l’opportunité de mise en œuvre du mécanisme Redd+.

Le principe du mécanisme Redd et Redd+ :

  • Redd+ est un processus de lutte contre le changement d’utilisation des terres (déforestation), les forêts gérées non durablement (dégradation) et les émissions dues à ces pratiques
  • par ce mécanisme, des projets évitant les émissions de gaz à effet de serre provoquées par la déforestation et la dégradation des forêts sont susceptibles de générer des crédits carbone monnayables sur le marché carbone mondial
  • la Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts (Redd) est une motivation pour les pays en voie de développement afin de créer l’opportunité d’une plus-value financière du carbone stocké dans les forêts afin de réduire leurs émissions issues des terrains boisés et investir dans des solutions de développement ayant une faible émissions en carbone
  • Redd+ va au-delà du déboisement et de la dégradation forestière en incluant le rôle de conservation, de gestion durable des forêts et d’amélioration du stockage de carbone forestier
  • Redd+ inclut aussi des crédits carbone issus de l’évitement d’émission de carbone issu de la dégradation ou de la disparition des terres à faible valeur carbone mais à forte valeur en biodiversité ; ceci afin d’éviter la conversion de terres dont l’écosystème est pauvre en carbone mais riche en biodiversité utile à l’Homme ou à d’autres écosystèmes.

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