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En savoir plus Eau et forêt, une association naturelle

Les forêts jouent un rôle non négligeable dans le cycle de l’eau, par leur action sur l’importance et la répartition des précipitations arrivant au sol, la dynamique de l’eau dans le sol et les quantités d’eau rejetées sous forme de vapeur dans l’atmosphère.

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Illustration © André Marchand / ONF

L’eau, indispensable à la vie

L'eau est le constituant fondamental de la matière organique : la teneur en eau des tissus végétaux représente jusqu'à 90% de leur poids frais. Composant essentiel à la photosynthèse, l'eau est aussi impliquée dans de nombreux processus physiologiques (croissance, transport d'éléments nutritifs...).

Les arbres puisent l'eau dans le sol par leur système racinaire, puis l'acheminent jusqu'aux feuilles d'où elle s'échappe dans l'atmosphère sous forme de vapeur d'eau. Ce flux d'eau remplit plusieurs fonctions essentielles à la vie de l'arbre, permettant entre autres l'apport aux parties aériennes des éléments nutritifs puisés dans le sol ou synthétisés par les racines. 

Forêt et évaporation

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Illustration © Jean Rabil / ONF

En forêt, au cours de la période de végétation, près de 80% des précipitations incidentes annuelles retournent dans l'atmosphère sous forme de vapeur, par évaporation de l'eau interceptée, évaporation du sol et transpiration des végétaux : on parle d'évapo-transpiration.

En période de végétation, lorsque les réserves en eau du sol ne sont pas limitantes, la transpiration d'un peuplement forestier s'élève en moyenne à 20-40 m3 d'eau par hectare et par jour. En moyenne, 150 m3 d'eau sont transpirés pour 1 m3 de bois produit.

Les feuillus se caractérisent par une évapo-transpiration similaire à celle des résineux au cours de la saison de végétation, parfois plus élevée. La situation s'inverse dès la fin de l'automne jusqu'au début du printemps, la plupart des résineux conservant leur feuillage. 

Forêt et précipitations

Lorsqu'il pleut en forêt, 20 à 50% de la pluie est retenue par le feuillage des arbres. Plus que toute autre espèce végétale, les arbres modifient le cycle de l'eau en raison de leur développement foliaire important, de 3 à 10m2 par m2 au sol, selon l'essence forestière, l'âge des peuplements et leur densité.

C'est principalement la surface foliaire et la persistance du feuillage qui conditionnent l'interception de la pluie. Ainsi, un résineux retient plus de pluie qu'un feuillu ; et un peuplement dense ou en pleine maturité intercepte plus de pluie qu'un peuplement peu dense ou très jeune. 

Forêt et écoulement des eaux

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Illustration © Maurice Dedieu / ONF

La forêt produit des sols capables de modifier le cheminement des eaux : la partie supérieure des sols forestiers est essentiellement formée de résidus organiques peu décomposés et peu structurés. Cette couche d'humus très filtrante possède une capacité de rétention d'eau importante.

En outre, les racines vivantes constituent un réseau hydraulique privilégié, notamment pour la fraction des eaux écoulées le long du tronc. Les cavités qui demeurent après le pourrissement des racines forment un ensemble de galeries qui facilitent la circulation de l'eau dans le sol. Ainsi, la forêt peut ralentir et retenir jusqu'à 20% de l'écoulement des eaux.  

Des milliards de m3 d'eau transitent par les arbres

Chaque année, il pleut près de 450 milliards de m3 d'eau sur la France métropolitaine, soit un peu plus de 800 litres par m2.

Comme on considère que 1m3 de bois produit dans nos forêts a nécessité en moyenne 150 m3 d'eau transpirés par les arbres, vu le volume total de bois produit chaque année, on parvient à un total d'environ 13 milliards de m3 d'eau transpirés par la forêt française chaque année !

C'est dire la relation qui existe entre l'eau et la forêt, même si ce chiffre n'en illustre qu'un des aspects. Le milieu naturel, dans sa composition, son fonctionnement et sa productivité dépend en effet intimement de l'abondance et de la répartition des pluies. 

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