Les forêts d'Argonne, avec notamment les sites de Cornay, Exermont et Fléville, abritent l'histoire de la Grande Guerre et de la victoire franco-américaine face à l'armée allemande. 100 ans après, comment sont perçues ces forêts sur le territoire ?
Comme d'autres communes voisines, Cornay a la chance d'être propriétaire de sa forêt. Que ce soit à travers l'exploitation forestière, le tourisme ou encore la chasse, ces espaces font partie intégrante de la vie communale.
Nous disposons avec ces forêts d'une grande richesse. Elles portent les marques de l'Histoire à travers les vestiges et les différents témoignages qui ont façonnés notre région. La voie de la Haute Chevauchée, par exemple, est une voie de communication qui traverse la forêt de Cornay depuis le Moyen-Age.
L'ONF, gestionnaire de ces espaces, a lancé un appel à souscription pour préserver la mémoire de ces forêts témoin. Quel regard portez-vous sur cette initiative?
Nous avons, dès le départ, pleinement adhéré au projet. L'ONF reste l'un des rares organismes de proximité qui partage, de manière quasi quotidienne, la vie de la commune. Le souhait de l'ONF de valoriser ces forêts témoins est une façon de préserver l'Histoire de notre territoire. Les visites régulières des familles de proches ayant combattu ici entretiennent le souvenir de tous ceux qui ont délibérément choisi de se battre pour la liberté de notre pays.
Il nous appartient à tous de faire de ces moments très intenses, des instants de qualité propices au recueillement et au souvenir. Dans cet esprit, la souscription lancée par l'ONF et la Fondation du patrimoine permettra de donner une dimension nouvelle à ces lieux.