Les traces et vestiges de la bataille de Verdun
La forêt domaniale de Verdun conserve de nombreuses traces de son passé. Le site classé "Partie centrale du champ de bataille de Verdun" (911 ha) est délimité par les forts de Douaumont et de Vaux, l’Ossuaire et le Lion de Souville marquant l’extrême limite de l’avancée allemande en 1916.
> Les bouleversements du sol
> Les ruines des villages détruits
Neuf villages ont été détruits et sont cités à l'Ordre de l'Armée : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup.
Chacun a été doté d'une chapelle-abri et d'un monument aux morts. Les ruines de l'église d'Ornes sont particulièrement remarquables.
> Les ruines des fortifications militaires
Certaines constructions (fort de Souville, ouvrages de Thiaumont et de Froideterre...) faisaient partie de l’ossature de la fortification française. D'autres servaient d'abris, de dépôts ou de retranchements.
Leurs vestiges sont toujours visibles, surtout dans le sud de la forêt.
> Le fort de Douaumont (classé Monument historique)
Bouclier de pierre, de béton et d'acier construit après la guerre de 1870, le fort a été occupé pendant 8 mois par l'armée allemande et est devenu le tombeau de 679 combattants allemands, suite à des bombardements incessants.
Il a été repris le 24 octobre 1916.
Accès payant.
> La Tranchée des Baïonnettes (classée Monument historique)
Située sur le territoire de la commune de Douaumont, cette tranchée a été retrouvée grâce à une rangée de fusils dépassant de la terre.
Le site a été complété, en 1920, par un imposant monument à la gloire du 137e régiment d'Infanterie. Ce monument recouvre les sépultures de 7 fantassins français morts en 1916. Une porte métallique donne accès à la tranchée.
Accès gratuit.
Entre faits et légendes...
La tranchée a beaucoup marqué les esprits. Certains prétendaient que les hommes avaient été ensevelis debout avec leurs armes. D'autres, qu'elles avaient été disposées pour signaler la présence des corps enterrés en profondeur.
On peut lire cette phrase gravée sur la pierre : « A la mémoire des soldats français qui dorment debout le fusil en main dans cette tranchée. »
> Le fort de Vaux (classé Monument historique)
Construit entre 1881 et 1884, le fort a vaillamment résisté contre l'attaque allemande en 1916. Après de violents bombardements, de longs combats et des luttes au corps à corps, le fort se rend le 7 juin 1916. Le 2 novembre 1916, les Français le reprennent aux Allemands.
Accès payant.
Des traces antérieures à l'époque contemporaine
Les douves de l'ancien château de Grémilly sont encore bien visibles. Le bâti a été démonté depuis longtemps et les pierres auraient servi à construire le village.