Naturaliste : lieux de prédilection
Tous les milieux naturels
Tous les milieux naturels présentent un intérêt car ils sont composés d'une mosaïque d'habitats naturels où se développent une flore et une faune très variées : lisières ensoleillées où fourmillent fleurs et papillons, clairières et fourrés humides riches en mousses et champignons, arbres creux et leurs nombreuses espèces cavernicoles, tourbières et milieux humides et leurs espèces très spécifiques, haies lieu de refuge privilégiés...
En France, cette richesse en biodiversité est reconnue par les naturalistes.
Les milieux observés sont tout autant ceux où l'homme intervient (milieu rural avec ses haies et forêts), ceux où il est peu présent (réserves), que ceux où l'activité humaine est moins développée (zones de montagne ou de déprise agricole par exemple).
La forêt publique
Par sa variété (forêts de montagne, de plaine, méditerranéenne, littorale, tropicale) composée d'une multitude de faciès (zones humides, boisées, milieux ouverts...), la forêt publique présente une mosaïque d'habitats naturels régulièrement suivis par les naturalistes et les forestiers.
Cet intérêt de longue date leur permet de disposer de données importantes et anciennes régulièrement mises à jour localement.
Les zones protégées
De nombreux statuts et règlements sont présents et parfois difficiles à distinguer. Chacun correspond cependant à un objectif et à une modalité de protection particuliers. On distingue les inventaires scientifiques permettant d'évaluer la valeur patrimoniale des espaces naturels, les protections réglementaires ou contractuelles, les acquisitions foncières... Avec de surcroît, une déclinaison qui peut être locale, départementale, régionale, nationale, européenne, internationale...
Les ZICO (Zone importante pour la conservation des oiseaux) et les ZNIEFF (Zone d'intérêt écologique, floristique et faunistique) sont des espaces dont l'intérêt écologique a été validé par différents inventaires. Ils ne sont pas « opposables » mais doivent être signalés lors des porter-à-connaissance. Ils constituent la base de propositions de mise en place d'outils réglementaires conduisant à la protection/préservation d'espèces et d'habitats, notamment le réseau européen Natura 2000.
Les espaces protégés réglementairement sont principalement :
- les parcs nationaux, vastes espaces de nature où la plupart des activités sont réglementées pour protéger les milieux naturels
- les sites inscrits et classés qui cherchent la préservation d'un espace pour des raisons artistique, pittoresque, historique, scientifique ou légendaire
- les réserves naturelles nationales et régionales qui protègent des sites de surfaces moyennes qui constituent un milieu homogène au patrimoine naturel remarquable
- les réserves biologiques domaniales et forestières mises en place dans les forêts publiques
- les arrêtés préfectoraux de protection de biotope qui protègent des sites jugés nécessaires à la survie d'espèces animales ou végétales, protégées au plan national ou régional.
- des terrains acquis ou appartenant à l'Etat ou une collectivité relevant du régime forestier (forêts domaniales ou communales en particulier)
- des terrains du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres (CELRL)
- des Espaces naturels sensibles (ENS) acquis par les conseils généraux grâce une taxe départementale prélevée sur toutes les constructions neuves
- des espaces acquis par les Conservatoires d'espaces naturels (CEN), associations créées dans plusieurs régions et département dans le but d'acquérir et de gérer des espaces naturels.
Certains espaces sont protégés en privilégiant la voie contractuelle. Il s'agit notamment :
- des sites Natura 2000, par la signature de contrat ou de charte Natura 2000
- des parcs naturels régionaux (PNR), qui s'appuient sur une charte approuvée par l'Etat.
Certains espaces sans statut particulier sont protégés directement par les lois « montagne » du 9 janvier 1985 et « littoral » du 3 janvier 1986.