Chasseur : en direct
La chasse en battue, à l’approche et à l’affût
- La chasse de grand gibier en battue est une des chasses à tir les plus pratiquées sur l'ensemble du territoire français, pour le sanglier, le chevreuil et le cerf.
Cette chasse collective réunit des tireurs qui sont postés et des traqueurs avec chiens qui parcourent les bois pour débusquer et rabattre les grands gibiers.
En certaines circonstances, un ou deux chasseurs très pisteurs "font le pied" avant la battue. Ils parcourent le territoire de chasse avec un chien au nez sûr en privilégiant les lieux de passage du gibier (lisière des bois, limites de cultures, chemins forestiers, abords des lieux de repos ou remises). Cette reconnaissance permet de localiser avec le plus de précision possible la présence de gibier.
- La chasse à l'approche est surtout pratiquée dans l'Est de la France, mais dans d'autres régions, les chasseurs commencent à s'y intéresser. Pratiquée en été, cette chasse obéit à des règles particulières.
Le chasseur agit seul et sans chien. Il explore un territoire à la recherche d'un grand gibier autorisé par le plan de chasse (chevreuil, cerf, sanglier, chamois, mouflon) et va tenter d'approcher ce gibier au plus près pour bien l'identifier et pouvoir le tirer dans les meilleures conditions.
Il doit se déplacer dans le plus grand silence, s'arrêter souvent et observer longuement à la jumelle les sous-bois, clairières ou pentes de montagne pour tenter d'apercevoir le gibier convoité. Il doit aussi tenir compte du sens du vent pour ne pas être senti par le gibier.
La pratique de cette chasse exige beaucoup de patience et de persévérance.
- La chasse à l'affût en est une déclinaison ; le chasseur reste immobile pendant un temps plus ou moins long à un endroit donné en attente du gibier. Ceci peut se combiner avec une approche du gibier.
Faire le pied
Le soir et tôt le matin sont les deux grandes périodes de mobilité des animaux. Faire le pied, c'est s'appuyer sur les indices frais trouvés au matin du jour de la chasse, pour identifier leur présence.
Les sites fréquentés se repèrent à la densité des indices laissés sur le sol. Le temps passé en un lieu par les animaux se traduit en effet par la quantité de traces au sol dans les petits sentiers empruntés (coulées), le nombre de crottes fraîches (laissées du sanglier, moquettes du chevreuil, fumées du cerf...) et la végétation mangée. La collecte de ces informations permet de constater la part de chaque espèce sur un site.
A chaque territoire, sa faune
Le climat, le type de végétation et le relief influent sur le mode de vie des espèces et leur reproduction. Quand tous les éléments sont rassemblés pour mettre en confiance les animaux et favoriser leur approche, l'installation de la faune sur un territoire se développe dans ce milieu favorable pour vivre, se nourrir et se reproduire.
- S'agissant des grands gibiers : forêts pour les grands cervidés, bois avec taillis sous futaie et couverts épais pour les sangliers, bois ouverts avec clairières, prairies et cultures pour les chevreuils ; montagnes ouvertes pour les chamois et les mouflons.
- Concernant les petits gibiers : boqueteaux et haies avec cultures pour les faisans, lièvres, lapins, grives, palombes, renards ; plaines agricoles pour les perdrix, lièvres ; prairies inondées, marais et tourbières pour les bécassines ; étangs pour les canards et autres gibiers d'eau.
La chasse à l’arc
La chasse à l'arc a été légalisée en France au milieu des années 90. Pour la pratiquer, il faut être titulaire d'un permis de chasser validé et avoir suivi une formation spécifique dispensée par une fédération départementale des chasseurs.
Cette chasse nécessite une bonne condition physique, une excellente maîtrise du tir à l'arc et une connaissance fine du gibier chassé, car il faut s'approcher à portée de flèche.
Pour le grand gibier, il s'agit d'une chasse d'approche exigeant beaucoup de patience, de silence et un sens inné de la chasse pour arriver au plus près d'un gibier immobile, avant de décocher une flèche qui doit être mortelle.
Pour le petit gibier, il peut s'agir de chasse à l'approche ou en affût (renard, lièvre, ragondin) ou en mouvement (lapin, faisan, canard) qui nécessite une extrême rapidité d'exécution dans le tir.
L'arc utilisé est soit conventionnel droit (long bow), soit à double poulie (compound). Les flèches en bois, en aluminium ou en fibre de verre avec des pointes en acier, sont adaptées au gibier chassé : lames acérées pour les mammifères ou tête aplatie pour les oiseaux.