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Bûcheron : à la découverte

Entendre travailler un bûcheron en forêt n’est pas chose rare, et le voir abattre un arbre est toujours impressionnant. Mais comment cet homme de métier procède-t-il ? Quelle vision a-t-il de son activité ? Itinéraire d’une pratique à travers quatre verbes…

Observer

Illustration
Illustration © Claude Pichart / ONF

Le bûcheron commence par une observation méthodique : repérer les arbres martelés par le forestier ; prendre du recul pour observer successivement l'état du pied de l'arbre, sa physionomie, la répartition des grosses branches qui influeront sur sa chute ; déterminer les contraintes environnantes (arbres proches, chemins de débardage).

Ce préambule est nécessaire pour orienter la chute, choisir la méthode d'abattage et prévoir la zone de repli au moment de la chute de l'arbre.

Abattre

Le bûcheron commence sur les arbres de fort diamètre par dépatter les contreforts du pied de l'arbre. Il fait une entaille à l'avant, dans la direction choisie pour la chute.

Puis, il tronçonne à l'arrière, en préservant une zone charnière sur laquelle va s'articuler la chute du tronc. Il lui est parfois nécessaire de contrarier le penchant naturel de l'arbre, en enfonçant des coins dans l'entaille arrière.

Tout au long du tronçonnage, le bûcheron reste vigilant. Les tensions et défauts cachés (pourriture du cœur par exemple) peuvent modifier l'abattage. L'arbre chute dans un fracas de branches.

Découper

L'arbre à terre, le bûcheron commence par retirer les contreforts restants. Il continue avec l'ébranchage et le façonnage du tronc.

Il démonte entièrement la tête de l'arbre : les grosses branches sont débitées en rondins qui seront empilés, les autres branches (rémanents) sont laissés sur place.

Le tronc prend alors une forme cylindrique. La grume ainsi obtenue est ensuite débitée en morceaux de longueurs différentes suivant la qualité : la bille et la surbille.

Préserver

Le bûcheron doit tenir compte de trois paramètres essentiels.

Le premier : assurer sa propre sécurité et celle des tiers (collègues d'équipes ou tierce personne) pour préserver l'intégrité physique de tous.

Le second : trouver la meilleure solution pour préserver la valeur de l'arbre, en particulier le tronc. Il lui est parfois nécessaire de faire éhoupper les arbres de grande valeur (chêne, hêtre, érable ondés...) car l'éclatement de leur houppier lors de la chute risquerait d'entraîner jusqu'à la fente du tronc.

Le troisième : assurer le respect du peuplement forestier alentour, en se préoccupant à la fois des arbres environnants et de la liaison avec les chemins de débardage qui desservent l'intérieur de la parcelle.

Ressources