Véhicules ONF : à la découverte
Une voiture verte avec le logo "Office national des forêts", quoi de plus naturel en forêt publique, domaniale ou communale. Les forestiers font de multiples usages de leur véhicule de liaison. Itinéraire d’un forestier en quelques verbes…
Rencontrer
La forêt est le lieu de travail principal du forestier. Les forestiers habitent à proximité, en maison forestière ou privée. Le territoire géré est souvent vaste, 1.500 ha en moyenne, et les forêts correspondantes sont réparties sur un canton.
Le véhicule est utile à la fois pour se rendre en forêt et pour assurer la liaison entre les massifs forestiers. Une partie du travail, par exemple les martelages ou les inventaires, donne lieu à des déplacements groupés.
Aller à la rencontre des acteurs du milieu forestier - entreprises de travaux, élus, associations, chasseurs... - complète les déplacements des forestiers. Avec leur logo, les véhicules vert foncé de l'ONF sont bien connus de la population locale.
Transporter
Parti pour la journée, le forestier fait en sorte d'être le plus autonome possible. Cela suppose d'emporter un matériel de base conséquent (marteau, compas, serpe, mètre à pointes, jumelles, trousse de secours...), des vêtements (bottes, habits de pluie, tenue de rechange...), mais aussi un « mini-bureau » dans une caisse mobile où sont rangés les dossiers en cours, les cartes du territoire et de la documentation de référence.
La plupart des véhicules ne disposent pas de banquette car la partie arrière, séparée par une grille pour des raisons de sécurité, est transformée en zone utilitaire.
Surveiller
Le forestier s'assure entre autres de la bonne gestion des travaux (renouvellement des peuplements, aménagements touristiques...) et des coupes (abattage, sortie des bois, remise en état...). Il profite de ces déplacements pour relever des éléments anormaux (attaques d'insectes, arbres renversés ou cassés, véhicules mal garés, dépôts d'ordures...).
Des tournées de surveillance spécifiques sont aussi réalisées par exemple dans le cadre de l'accueil du public en forêt péri-urbaine ou touristique, de la gestion de la chasse ou de la prévention contre les incendies.
S’adapter
Conduire en forêt, y compris sur chemins et pistes, nécessite de devoir s'adapter au terrain naturel. Certes, les véhicules disposent d'équipements spécifiques (caisse rehaussée, protection moteur supplémentaire...) mais le forestier adapte sa conduite à des conditions particulières (visibilité réduite, sol différent suivant le temps, manœuvre d'engins forestiers, traversée d'animaux, présence du public...). En montagne, les véhicules quatre roues motrices sont bienvenus.
Pour autant, la voiture n'est pas utilisée pour tous les déplacements, loin de là : parcelles forestières, lieux non accessibles étant donné le relief, zones fragiles dont certaines en protection... Les empreintes laissées par le forestier ne sont alors pas celles des pneus mais celles des traces de ses chaussures de marche.