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Fiches descriptives de champignons

Taille, chapeau, pied, habitat, odeur... : ces fiches classées par ordre alphabétique donnent une description précise des caractéristiques des principales espèces de champignons de nos régions. Un chapitre est consacré aux polypores, ces champignons qui poussent sur les troncs d’arbres.

Fiche champignon : Lenzite du chêne

Daedalea quercina (L. : Fr.) Fr.

Description

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Illustration © Patrick Blanchard / ONF

Dans tous les cas, le Lenzite du chêne (synonyme : la dédalée du chêne) n'a pas de pied.

Lorsqu'elle pousse sur un support vertical, la fructification de ce polypore a une forme de console (appliquée sur le substrat par le côté, sans pied) ; sur un support horizontal, elle pousse en rosette (éventail très ouvert).

La taille de la fructification est comprise entre 10 et 20 cm. Elle est épaisse (3 à 5 cm, présentant un léger renflement, jusqu'à 7 cm, au point d'insertion). La face supérieure est inégale, bosselée, plus ou moins zonée concentriquement.

La structure très particulière des pores de ce champignon lui vaut d'être classé dans le genre Daedalea (= dédale = labyrinthe). Les pores allongés forment un réseau facilement reconnaissable. Les pseudo-lames sont larges (10 à 30 mm), épaisses (1 à 2 mm) et espacées de 1 à 2 mm également. De couleur beige, elles prennent parfois une légère teinte de rosée.

C'est une espèce annuelle ou pérenne que l'on rencontre toute l'année sur les troncs (ou poutres) de Chêne mais également de Châtaignier.

 

Confusions possibles

Les autres polypores lamellés sont différents d'aspect (par exemple le Daedalopsis fragonsa var. tricolor (Bulliard : Fr.) Bond. est rouge brique).

Leurs pseudo-lames sont ramifiées comme chez le lLenzite du bouleau (Lenzites betulina (L.:Fr.) Fr).

L'arbre hôte est également un critère permettant d'éviter toute confusion avec les espèces du genre Gloeophyllum.

 

Importance forestière

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Illustration © Gérald Gruhn / ONF

Daedalea quercina est un parasite de faiblesse. Il produit une pourriture rouge en dégradant la cellulose et les hémicelluloses sans aucune altération de la lignine.

Le découpage des microfibres de cellulose entraîne une perte prononcée de résistance des bois infectés. Cela peut être fatal à une charpente, mais en forêt, la présence d'arbres infectés n'est jamais épidémique.

De plus, les arbres sénescents ou morts sur pieds sont des niches écologiques très prisées par l'entomofaune (et donc par l'avifaune). Il est intéressant de les conserver d'autant qu'ils n'ont plus de valeur commerciale.

 

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Illustration © Gérald Gruhn / ONF
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