Pin maritime, le bien nommé
Je suis le membre fondateur des Pinacées : Pinus pinaster en latin, et en français Pin des Landes, Pin maritime, Pin de Bordeaux, pinastre, Pin de Corte.
Pinaster est le nom générique des pins au sens large en Italie latine.
Un arbre de littoral
Je couvre 10% des surfaces boisées.
Originaire de Méditerranée centrale et occidentale, je supporte des sols pauvres mais j'ai besoin de lumière, de chaleur et d'une certaine humidité atmosphérique tout en supportant la sécheresse estivale.
Je suis très répandu dans les régions sablonneuses du Sud, les Landes.
En bordure du littoral, je sers à fixer les dunes en stabilisant le sol. Dans le Midi, je suis très sensible aux incendies.
De grandes aiguilles
Je porte mes fleurs mâles jaunes et mes fleurs femelles rouges en groupe séparés, sur les jeunes rameaux.
Je suis reconnaissable à mes très longues aiguilles rigides groupées par paires, et à mes gros cônes. Ces derniers peuvent rester pendus des années, au point que j'en arrive à en être entièrement couvert !
Je possède le record de longueur pour mes aiguilles et mes cônes brun clair brillants : 20 cm pour elles comme pour eux !
De couleur gris-vert virant peu à peu au vert foncé, mes aiguilles pointent vers l'avant des rameaux.
Une cime peu fournie
Mon tronc porte des branches disposées en verticilles et partent horizontalement.
Tout comme pour mon cousin sylvestre, la partie basse de mon tronc perd ses branches, même quand je pousse librement. Dans ce cas, mon tronc se tord par endroit.
Mais planté serré, je m'étire d'avantage et pousse de manière parfaitement rectiligne.
Je peux atteindre les 40 m de hauteur alors que ma cime est généralement peu fournie et large.
Je me drape d'une écorce épaisse, gris clair puis brun-rouge. De profondes crevasses la découpent en plaques carrées.
Un bois dur
Mon bois de couleur rougeâtre, au grain grossier, a une odeur de résine très prononcée : il présente parfois des poches de résine.
Dur, lourd, moyennement nerveux, il résiste bien à la compression mais n'est pas très flexible et est assez fissile. Il se travaille, se cloue et se peint cependant bien.
On m'utilise pour les charpentes classiques et en lamellé-collé, pour la menuiserie du bâtiment, les parquets, les bois de mine, les poteaux télégraphiques, les bois d'emballage et la papeterie.
Les grosses billes fournissent du bois de déroulage en panneau de contreplaqué.
Jadis j'étais exploité pour ma résine dont on tire la térébenthine de Bordeaux : une petite incision en biais dans mon écorce laisse s'écouler la résine qui était recueillie dans de petits pots.