Hêtre ou ne pas hêtre
Certains m'appellent Fagus sylvatica, mais c'est du latin, ou alors foyard, fayard, fouteau, fau, et c'est du français de toutes les régions. En France, je suis un hêtre et mes congénères et moi peuplons 10% des forêts.
Mes feuilles sont ciliées
J'appartiens à la famille des Fagacées (du grec phego, chêne à gland comestible) comme le Chêne ou le Châtaignier, car mon fruit est maintenu dans une cupule que l'on nomme faine.
Mes feuilles ovales légèrement ondulées, bordées de cils (au printemps) sont disposées de façon alterne sur mes branches.
Quant à mes branches, elles s'élèvent en rameaux non tortueux.
Mes racines s'étalent dans les couches superficielles du sol, avec un ancrage peu profond, mais puissant malgré tout.
40 ans, 40 mètres !
Je grandis à l'ombre des chênes
On me rencontre en plaine et moyenne montagne, dans le bassin parisien, le Nord, l'Ouest et surtout l'Est de la France. J'affectionne les sols frais.
Pour débuter ma vie, il me faut de l'ombre, je profite donc de celle que m'apporte les chênes auprès de qui je vis en futaie.
Et une fois lancé, je les dépasse de ma hauteur et leur fait de l'ombre, ce qu'ils n'apprécient pas.
Zoom sur les faux de Verzy
Dans la forêt de Verzy, au sud-est de Reims, je joue une variation sur le thème des bonsaïs : mes branches poussent de façon tourmentée, à angle droit, on dit "tormenteuse".
Les plus basses d’entre elles touchent le sol et peuvent s’enraciner à la manière du marcottage.
Si bien que je ne dépasse pas les 10 m avec une forme en dôme et prend un autre nom : Fagus sylvatica ‘Tortuosa.
Je vis en symbiose avec des champignons
Enfin, je me dois de parler de mes meilleurs amis, les mycorhizes, ces champignons avec lesquels je vis en symbiose et sans qui je ne serais pas là.
Ils protègent mes racines contre les bactéries, me dynamisent avec des substances de croissance, améliorent l'apport en éléments minéraux et en eau...
Bref, je leur dois beaucoup.