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Pratique Rouler en forêt : je peux ou je peux pas ?

Qui n’a jamais emprunté une route forestière ? Ces axes qui traversent la forêt permettent de rejoindre le parking le temps d’une belle balade au vert, ou de circuler tout en observant la nature. Attention toutefois, sur les 30 000 kilomètres de routes gérées par l’ONF, 75 % sont interdites à la circulation des véhicules motorisés… Explications !

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© Frédéric Guérin : ONF

La forêt est un milieu naturel dont il faut préserver la tranquillité et la richesse biologique. C'est pourquoi les véhicules motorisés sont parfois interdits à la circulation sur les routes forestières. Ne soyez pas trop déçus... Grâce à cela, vous permettez de limiter la pollution en forêt, y compris sonore, ainsi que l'érosion des sols. Voici un petit mémo indispensable aux promeneurs amateurs de deux et quatre roues :

  • Les routes carrossables : goudronnées ou empierrées, les routes carrossables sont accessibles aux véhicules motorisés (quads, voitures, 4x4, motos) s'il n'y a pas de barrière ou de panneau d'interdiction. Et si la barrière est ouverte ? Marche arrière, cette route n'est toujours pas pour vous, elle demeure réservée à l'usage des professionnels de la forêt... On vous l'accorde, l'envie d'aller voir au-delà est tentante, mais n'oubliez pas, cette interdiction n'a qu'un but : préserver la forêt !

Au même titre qu'une barrière, certains panneaux peuvent aussi entraver votre itinéraire routier. Le dénommé « B0 » n'autorise par exemple le passage que des piétons. Peut-être l'occasion d'une balade à pied ?

 

 

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© Jean-Marc Péchart / ONF

Autre panneau qui a peut-être attiré votre regard : le « B7b ». Traduction : les randonneurs, les cavaliers et les cyclistes ont le droit de passer, mais pas les véhicules à moteur. Allez encore un peu d'effort, on continue la marche !

  • Les chemins non carrossables : ni goudronnés, ni empierrés, les chemins non carrossables et les sentiers sont interdits aux véhicules motorisés. Les risques sont nombreux : détruire la végétation, favoriser l'érosion des sols, déranger les animaux de la forêt, et embourber ou casser son véhicule.... Autant d'arguments qui ne se discutent pas non ?
  • Le stationnement : dernière règle à connaître, et il n'est pas évident d'y penser, le stationnement devant une barrière forestière n'est (lui non plus) pas autorisé. En effet, les véhicules liés à la gestion de la forêt et les forces de secours doivent toujours pouvoir emprunter ce chemin. Départ de feu, cheville foulée... Autant de raisons pour lesquelles le passage doit être accessible en permanence.

Quel risque encouru en cas d’infraction ?

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© Philippe Lacroix / ONF

Peu d'entre vous le savent : les forestiers de l'ONF peuvent verbaliser ceux qui, par méconnaissance ou imprudence, ne respectent pas ces règlementations. Et la note peut s'avérer salée : 135 euros d'amende pour le conducteur d'un véhicule motorisé circulant ou stationnant sur une route interdite d'accès, jusqu'à 1 500 euros pour circulation hors chemin... et risque de suspension du permis de conduire !


Interdire et verbaliser, ce n'est évidemment pas le cœur de métier du forestier... Reste que ces actes sont indispensables pour protéger la forêt et faire en sorte que nous puissions tous, générations actuelles et futures, profiter durablement de ces espaces naturels exceptionnels.

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