Sentier à thème
Le chemin du philosophe
Forêt domaniale de Montmorency
Ce parcours invite à des rencontres avec la philosophie, la sagesse, la nature et l’histoire locale. Les onze thèmes qui le jalonnent sont de simples suggestions destinées à alimenter sans parti pris la réflexion du promeneur.
Pouvoir enchaîner avec un agréable moment de détente dans le domaine de la chasse et ses étangs sur trois hectares
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Accès libre |
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Pour qui ?
Tous publics |
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En boucle Oui |
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Longueur 2,5 km |
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Durée 2 heures environ |
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Quand ? Toute l'année |
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Point de départ
A côté du château de la chasse
179, rue de Paris 95680 Montlignon |
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Partenaires
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En images
À découvrir en chemin...
Le parcours comprend un axe principal dédié à l'aspect historique. Il passe par le château de la chasse, le cimetière de Bosc et la fontaine de Sainte-Radegonde.
Sur cet axe principal se greffent des diverticules qui conduisent à onze stations consacrées à la philosophie et à la contemplation de la nature :
- l'homme et le cosmos
- passage
- l'homme et lui-même, son destin (cimetière de Bosc)
- l'homme et la nature (sculpture)
- l'homme, l'autre et la société
- enracinement
- l'homme et son histoire (fontaine Sainte-Radegonde)
- l'au-delà
- trajectoire, croisée des chemins
- l'homme et son œuvre
- reflets.
Des panneaux déclinent les thèmes philosophiques ou apportent de brèves explications historiques. Ils sont illustrés par des images et des citations pour alimenter les réflexions des promeneurs.
Ces étapes font progressivement l'objet, selon le cas, d'une mise en valeur du patrimoine historique ou d'un traitement du paysage afin de les rendre agréables.
Activités
L'aménagement du chemin a été réalisé par l'association "Le chemin du philosophe", l'ONF et le Conseil général.
L'association propose aussi des animations : cafés philo, ateliers "art et nature" de type land art, promenades littéraires et historiques, fête annuelle, ateliers d'écritures, contes. Cette association loi 1901, créée en 2004, a son siège à la mairie d'Ermont.
Renseignements :
Association "Le chemin du philosophe"
3, rue du Gai Soleil - 95120 Ermont
Tél. 01 34 14 72 44
Courriel : cheminduphilosophe@wanadoo.fr
Zoom sur...
Le château de la chasse, qui porte les traces de multiples remaniements subis au cours de son histoire
Enginhard, historien de Charlemagne, fait déjà mention d'un château fort en ce lieu. L'actuel semble avoir été édifié au XIIe siècle par le connétable Mathieu de Montmorency. Il s'appelait à l'origine Chasse Momay. Les Montmorency, qui donnèrent leur nom à la forêt, étaient une famille très puissante. Ils invitaient leur royal suzerain à des exercices de vénerie en leur château.
Parmi les rois les plus célèbres venus au château de la chasse, on compte Jean Le Bon, Charles V et Louis XI. Pendant la guerre de Cent Ans, le château servit de garnison. On conserve au musée de Chantilly plusieurs quittances datées de 1418, données à des soldats pour avoir gardé le château.
On lit dans le "Journal du règne de Charles VII" que le 11 avril 1429, une troupe de 300 Anglais s'empara du château qu'ils prirent comme base de leurs opérations de pillage. Il fut également le théâtre de la fameuse querelle des Nivelle : Jean de Nivelle avait assisté à la rédaction du testament paternel dans lequel il s'était fait donner la plus belle part. Son cadet, furieux de cette trahison, s'enfuit du château qu'il livra à l'orgie. Leur père, indigné par leur conduite, demanda à l'aîné de revenir au château et, sur son refus, le traita de chien. C'est de là qu'est née la phrase célèbre : « Ce chien de Jean de Nivelle qui s'enfuit quand on l'appelle. » Ces faits sont situés au cours de l'année 1463.
Plus tard, François 1er vint également chasser en forêt de Montmorency. Mais le château d'Ecouen était construit et la demeure était plus luxueuse : le vieux fort féodal tomba dans l'oubli. Nous en trouvons une description dans un document daté de 1692 aux archives du château de Chantilly : « Fort château bien ancien... fossé sur lequel il y a un pont-levis pour rentrer au château... basse-cour fermée de hautes murailles devant un étang de 6 arpents... derrière un autre étang de 3 arpents ».
En 1728, le petit-fils du Grand Condé décide de démolir le château : les tours furent seulement tronquées en biais et recouvertes de tuiles.
Au début de la Révolution, le château passait pour être un dépôt d'armes. Une commission de vingt citoyens armés y fit une "descente" et ne trouva que « quatre fusils, un pistolet d'Arson et un vieux couteau de chasse ». Sous Napoléon 1er, le château est acquis par le prince Louis-Bonaparte ; la reine Hortense en fit le but de sa promenade favorite, accompagnée de son fils, le futur Napoléon III.
Les bourgeois du XIXe siècle fréquentèrent ce site enchanteur : arbres plusieurs fois centenaires, étangs pittoresques. Les grandes dames y ont parlé d'amour, de philosophie, de politique...
En 1900, le château de la chasse n'est plus qu'une simple ferme en piteux état. Il sera classé monument historique en 1933, acquis par l'Etat en 1973 et restauré à partir de 1980. Aujourd'hui maison forestière, il se situe aujourd'hui sur le territoire communal de Saint Prix.
La forêt domaniale de Montmorency
Le massif de Montmorency recouvre la plus vaste "butte" d'Ile-de-France, colline oblongue de 12 km sur 4 environ qui culmine à 195 m (près de la butte sableuse des Sapins Brûlés). La forêt repose sur un plateau bombé par trois collines douces, d'où un relief assez vallonné et des perspectives inattendues qui donnent une impression d'espaces immenses. Certains auteurs l'ont même qualifiée de "petit Jura".
Boisée principalement de châtaigniers qui servaient autrefois à la confection d'échalas pour les vignobles du Parisis, elle a longtemps été exploitée sans souci de régénération et ne présente guère de haute futaie.
Entre 1970 et 1980, la plus grande partie de la forêt a été acquise par l'Etat morceau par morceau pour devenir "domaniale" (1.972 ha sur les 2.200 du massif). L'ONF a alors entrepris d'y réintroduire le chêne : on devrait en voir de très beaux d'ici 100 ou 150 ans. En 2000, un nouveau plan d'aménagement établi pour 20 ans met désormais l'accent sur le rajeunissement des peuplements et les aménagements destinés à l'accueil du public.
- Essences : le Châtaignier domine à 70%, sous forme de taillis. On y trouve aussi du Pin, du Hêtre, du Bouleau. L'objectif à long terme est de réintroduire le Chêne
- Faune : chevreuils, sangliers, renards, lapins, blaireaux
- Sous-sol : en surface, pierre meulière. En profondeur, à 100 m sous terre, se trouve le plus beau lit de gypse de toute l'Europe.
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