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Une forêt qui recèle de nombreuses traces de la bataille

Aujourd’hui, la forêt de Verdun s’étend sur 9.533 ha, dont 6.000 était auparavant des terres agricoles. Si la nature a fait son œuvre, il existe de nombreux sites préservés qui rappelle l’intensité des combats.

 

Dans l’inconscient collectif, le champ de bataille est longtemps resté un espace stérilisé, sur lequel plus rien ne repoussait. Mais il n’en est rien dans les faits. La nature a très vite repris ses droits.

 

 

Illustration de la forêt qui a recouvert une partie des vestiges
Au fil des ans, la forêt a recouvert une partie des vestiges, qui restent néanmoins visibles pour des yeux avertis © ONF

Des espaces préservés

L’évolution rapide de l’aspect du champ de bataille a étonné les anciens combattants qui ne voulaient pas voir oubliée l’horreur des combats. Les sites les plus symboliques et les plus chargés d’histoire ont donc été peu à peu mis en valeur.  En 1932, la ville de Verdun a obtenu l’accord des ministères pour ne pas boiser les 172 ha du plateau de Douaumont, au cœur des combats.

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Dès les années 30, le secteur de Douaumont a été classé afin de protéger le cœur du champ de bataille © ONF

En 1967, ces hectares ont été inclus dans un site classé de 911 ha destiné à protéger le cœur du champ de bataille de Verdun et à assurer la visibilité des hauts lieux que sont l’ossuaire de Douaumont, la nécropole et le Mémorial créé en 1966. La forêt abrite aujourd’hui de nombreux  espaces dédiés au souvenir et ces sites commémoratifs contribuent à faire de cette forêt un site unique en Europe.

Entre feuillus et résineux

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© ONF

Après la guerre, les forestiers ont privilégié les pins noirs, les épicéas, les pins sylvestres, en mélange avec les feuillus pionniers tels les aulnes blancs et les bouleaux : ils s’adaptaient mieux aux conditions extrêmes que les espèces locales de l’époque comme le chêne, le frêne ou l’érable.

La forêt a ensuite évolué peu à peu en un peuplement de feuillus : pour les forestiers, il s’agissait de constituer un boisement plus conforme aux conditions écologiques locales. Grâce à une gestion adaptée, ils ont également cherché à diversifier l’âge des peuplements, un moyen de mieux maîtriser les risques sanitaires et le vieillissement des arbres.

Recenser les traces de l’Histoire

Depuis 1991 et la découverte, au sud de la ville de Verdun, de la fosse où furent inhumés Alain Fournier et ses compagnons, les archéologues et les forestiers travaillent à organiser le recensement des vestiges présents dans la forêt.

 

Photo d'une tranchée parmi les arbres
La gestion de la forêt tient compte de la présence des vestiges © ONF

Une forêt passée au crible du Lidar

En février 2013, la technologie laser a fait la lumière sur le champ de bataille. Les premières données exploitées font état d’un territoire archéologique unique en Europe. Grâce à cet outil de prospection, le sol du champ de bataille est connu dans ses moindres détails. Chaque trou d’obus, ruine de village, parcellaire ancien, fortification, est révélé sur près de 12.000 ha. Cette masse de données ouvre de nombreuses possibilités, tant pour la recherche que dans la gestion de la forêt ou dans la communication auprès du grand public.

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