Risques naturels
La prévention des risques
Le saviez-vous ?
Le massif dunaire assure une protection contre les risques naturels que sont les érosions marine et éolienne. Cette protection, nous la devons à la forêt et aux travaux quotidiens menés par les équipes de l’ONF en Aquitaine pour l’entretenir.
Qu’en est-il des risques encourus par la dune ?
Tout au long du littoral, la dune non boisée est soumise à l’action de la houle et du vent. Le soin minutieux que nos équipes prennent à protéger cette zone particulièrement fragile, en s’appuyant sur les dynamiques naturelles, joue un rôle clef en matière de contrôle de la mobilité des sables.
Comment lutter contre ces risques ?
Des techniques douces issues du génie écologique sont mises en œuvre avec pour principal objectif d’optimiser la fonction de "piège à sable" de la dune littorale.
Ces techniques concilient les objectifs suivants :
- préserver la richesse de l’écosystème dunaire et de ses habitats
- amortir l’érosion marine grâce au stockage de sédiments sableux au plus près de la côte
- organiser l’accueil des visiteurs, notamment en périodes de pointe, afin de limiter le piétinement de ces milieux fragiles
- protéger l’arrière-pays du risque d’ensablement (dune boisée, zones urbanisées, équipements touristiques…).




Zone à haut risque d’incendie, le massif dunaire comporte des spécificités (relief, fréquentation, enjeux humains) qu’il est nécessaire de prendre en compte ; les conséquences d’un incendie de grande ampleur tel que celui du Porge, en juillet 1989, seraient catastrophiques. Le massif dunaire est donc équipé de moyens de défense contre l’incendie. Une surveillance accrue est exercée par des équipes assermentées durant la période estivale afin de prévenir les risques d’incendie et de piétinement des dunes, ou les circulations de véhicules tout terrain.
L’entretien de la dune consiste à lutter contre l’érosion éolienne en opposant au vent des obstacles. Les techniques de contrôle du mouvement des sables relèvent du génie écologique : les dunes littorales sont par nature mobiles ; il n’est ni souhaitable ni possible de rechercher leur fixation rigide. Il est préférable d’exercer un contrôle souple de leur dynamique, conciliant maîtrise des sables mobiles, conservation d’écosystèmes originaux et accueil raisonné du public :
- lorsque la dune avance vers l’intérieur des terres (érosion marine), des travaux permettent de ralentir cette progression
- en dehors de ces périodes, les travaux se concentrent sur l’effet de l’érosion éolienne. Grâce à des dispositifs brises vents et à une couverture végétale adaptée, le sable est retenu sur la dune.
Cet entretien, continu et persistant, doit s’inscrire dans la durée. Un arrêt des entretiens du cordon dunaire entre les deux grandes guerres s’était progressivement traduit par une dégradation des dunes et une reprise de l’érosion éolienne, au détriment de la forêt, mais aussi des enjeux économiques et urbains. De grands travaux coûteux de restauration du cordon dunaire avaient dû être mis en œuvre dans les années 50 pour rétablir la situation.
A l’initiative de la Région et de l’Etat, a été créé un Observatoire de la côte aquitaine (OCA), outil de connaissance et d’appui aux actions littorales des acteurs de l’aménagement du territoire. Les deux principaux opérateurs de l’Observatoire, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et l’ONF, sont associés à d’autres acteurs : universités, Société linnéenne, LPO… S’appuyant sur un réseau d’observateurs de terrain (des agents de l’ONF sur la côte sableuse), l’OCA effectue depuis plus de 10 ans des mesures suivies sur les plages et les dunes afin de délivrer une expertise opérationnelle répondant aux demandes des collectivités territoriales…
L’observatoire est l’un des acteurs techniques à la disposition du GIP littoral aquitain. A ce titre il a notamment produit un atlas de l’aléa érosion de la côte aquitaine qui précise les processus à l’œuvre (érosions de la mer et du vent, transit de sédiment le long de la côte…) et subdivise la côte sableuse en une série de cellules sédimentaires, dont chaque tronçon est défini par ses formes, son degré d’érosion actuelle et prévisible.