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Pêcheur : à la découverte

Choisir, Analyser, Méditer, Préserver... les pêcheurs sont si discrets et attentifs qu’ils se fondent presque dans le paysage. Rapporter du poisson n’est pas leur seule préoccupation. Leur présence dans la nature change aussi pour un temps le regard sur la vie.

Choisir

Illustration
Illustration © Alain Blumet / ONF

Pour s'adonner à la pêche en eau douce, le pêcheur choisit préalablement, parmi six formules, la carte de pêche qui lui correspond le mieux, en fonction de ses lieux préférés et de sa technique.

Au gré de son humeur ou de la météo du jour, il choisit soit un lieu qu'il connaît bien, soit un endroit inhabituel, et adapte sa technique de pêche.

Un plan d'eau, un espace ouvert, lui permettront de profiter de la compagnie d'autres pêcheurs ; un lieu plus confidentiel, une rivière discrète en forêt, seront propice à la détente au calme et en solitaire.

Analyser

Avant de partir, le pêcheur consulte la météo car elle influe sur le comportement du poisson et le succès de la pêche. Par temps chaud, l'oxygène de l'eau se raréfie et les poissons mordent peu ; par temps de pluie, nuageux ou orageux, ils sont par contre plus actifs.

Le pêcheur commence par interpréter les ondulations à la surface de l'eau, l'ouie en alerte. Même s'il connaît les zones de retrait, les mœurs et les habitudes des poissons, il scrute leurs ombres et leurs déplacements .

Cette analyse lui suggère les endroits où évolue le poisson. Il peut maintenant choisir sa technique de pêche et lancer ses appâts au bon moment et au bon endroit.

Méditer

La pêche en eau douce est appréciée comme un moment de détente. Le pêcheur se pose, observe et apprécie un cadre naturel qui révèle son rythme et sa quiétude.

Sa patience est souvent récompensée après plusieurs heures de prospection. Le temps peut parfois paraître long avant d'obtenir une bonne prise. A la fois reposante et revitalisante, la pêche est un antidote à de l'anxiété.

Source de contemplation et de méditation, son apparente placidité va de pair avec un regard toujours affûté sur l'eau. Loisir solitaire et paisible ou plaisir convivial en groupe, la pêche n'implique pas un isolement du monde.

Préserver

Pour se soustraire à la méfiance du poisson, le pêcheur doit passer inaperçu et rester silencieux. Pas de précipitation, de heurt et de bruit.

Il se déplace avec légèreté sur les berges car les poissons sont très sensibles aux variations des ondes qui se propagent du sol à l'eau. Sa maîtrise technique lui évite les gestes brusques ou trop amples.

Le pêcheur est bien sûr aussi sensible au milieu : prélèvements raisonnés pour ne pas épuiser les réserves halieutiques, parfois le « no-kill », c'est-à-dire la relâche de toutes les prises ; respect des mesures spécifiques de protection, comme par exemple une taille minimale de capture ; préservation des berges, de la ripisylve et des frayères naturelles ; sensibilité aux problèmes de pollutions.

Le pêcheur participe à la conservation et la mise en valeur des milieux aquatiques. L'exercice d'un droit de pêche emporte notamment obligation de gestion des ressources piscicoles, par établissement d'un plan de gestion (art. 433.4 du Code de l'environnement).

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